10 ans et des réalisations déjà emblématiques

« Lorsque j’ai déménagé voilà 20 ans à Ferney-Voltaire, on parlait de France voisine. Aujourd’hui, on dirait plus volontiers Grand Genève, ce qui montre que la frontière s’estompe dans les perceptions. De retour à Meyrin, j’ai le sentiment d’avoir déménagé d’une ville voisine à une autre, pas d’avoir changé de pays. Le Grand Genève est notre bassin de vie, et la bonne échelle pour vivre et travailler. D’importants progrès ont été faits en matière d’infrastructures, notamment pour les transports, alors que c’était le plus difficile à réaliser. Au niveau politique, je dirais qu’il n’y a plus les élus suisses et français, mais ceux du Grand Genève, sauf exceptions bien sûr. Il me semble qu’il faut encore encourager les échanges entre les habitants de l’agglomération, par des services publics transfrontaliers ou la culture. Le Grand Genève se construit avec les pieds, c’est lorsque l’on va quelque-part, que l’on en devient citoyen. Mais trop souvent, les gens ne savent pas ce qui se passe de l’autre côté. Pour ne prendre qu’un exemple, des manifestations comme CinéTransat ou Musiques en été à Genève sont gratuites et accessibles même aux familles qui n’ont pas beaucoup de moyens ».

« La question de la mobilité est une problématique essentielle de notre région. Je me rends compte que depuis huit ans que nous sommes installés ici, le trafic, qu’il soit collectif ou motorisé s’est beaucoup intensifié. Les trajets en voiture en direction de Genève sont devenus quasiment impossibles. Heureusement, le Léman Express est arrivé avec une vraie solution efficiente pour mes déplacements professionnels. Je peux désormais me rendre chez mes clients directement depuis Nyon, sans changement à Cornavin. Les stations Zimeysa à Meyrin et Lancy-Pont-Rouge à la Praille sont idéalement situées. En revanche, je n’ai toujours pas la solution pour me rendre à la gare de Nyon le matin. Gingins étant située en bout de ligne, le trajet en bus est bien trop long. Je lui préfère encore la voiture, plus rapide, que je parque en ville au prix fort. L’idéal serait un raccordement avec le petit train Nyon – St-Cergue (NStCM) à la gare de Trelex. Mais j’imagine que c’est une musique d’avenir ».

« Le Grand Genève est clairement incontournable pour que notre canton, et son économie notamment, puissent continuer à se développer harmonieusement. Cette instance suprarégionale est nécessaire ne serait-ce qu’à cause des quelques 120km de frontière que nous avons avec la France. J’ai constaté maintes fois sa pertinence lorsque je travaillais encore à la direction de Transports publics genevois (TPG). Cette structure permet de gommer les difficultés posées par le fait qu’il y a dans la France centralisée au moins cinq niveaux de décision contre trois seulement en Suisse. Elle permet peut-être aussi d’obtenir plus facilement des financement fédéraux pour des projets portant une vision d’ensemble et de long terme bien pensée. Le Léman Express et le CEVA sont clairement les réalisations les plus abouties du Grand Genève à ce jour. Elles permettent de fluidifier le trafic transfrontalier, qui en a grand besoin, et de gagner donc du temps et des nuisances sonores et de pollution. L’accent mis par le Grand Genève sur une gestion intelligente et durable de l’environnement va aussi dans le bon sens. »

« Pour moi, le Grand Genève, c’est avant toute chose, le Léman Express. Comme beaucoup de copains ou de personnes de ma famille, je l’utilise quasi quotidiennement et j’y gagne du temps précieux et pas mal d’énergie. Depuis sa mise en place, la circulation est moindre en ville. Il y a moins de bouchons que quand j’étais gamine même si la situation est encore très loin d’être idéale… Ensemble, on est toujours plus forts et ouverts. Chacun apporte ses arguments ce qui permet de tirer ensuite tous à la même corde et dans la meilleure direction. Je constate aussi que cette instance franco-suisse porte des projets durables et écologiques qui sont très chers aux jeunes de ma génération. Je pense à la voie verte mais aussi aux applications smartphone mises sur pied pour favoriser le covoiturage ou s’informer en temps réel de la qualité de l’air. Elles peuvent avoir l’air un peu gadget mais elles ne le sont pas. Car tout ce qui contribue à un éveil des consciences sur ces questions est bienvenu et même s’il y a encore tant à faire ! ».