L’histoire de l’urbanisation du Grand Genève, influencée par la présence de la frontière et la forte dynamique démographique et économique, a abouti à une structure urbaine très contrastée. L’agglomération centrale est entourée d’un espace urbain diffus dans lequel s’insère des agglomérations régionales, portes d’entrées de la métropole, des centres locaux, situés sur les axes de déplacements et généralement à mi-chemin entre l’agglomération centrale et les agglomérations régionales, et enfin des villages.
Métropole internationale et transfrontalière, Le Grand Genève s’organise autour d’une agglomération centrale transfrontalière forte d’une part et de centres régionaux d’importance d’autre part. Entre ces espaces urbains denses, elle dispose d’un vaste territoire composé de bourgs et villages et d’espaces naturels et agricoles aux fonctions diverses.
L’agglomération centrale va de Ferney-Voltaire à Annemasse, en passant par Meyrin, Saint-Genis-Pouilly, Bernex et Saint-Julien-en-Genevois. Elle intègre le cœur d’agglomération. Moteur économique du territoire, le cœur d’agglomération correspondant globalement aux villes de Genève et Carouge et concentre des activités à haute-valeur ajoutée. Les agglomérations régionales s’organisent autour des villes de Nyon, Gex, Thonon-les-Bains, Valserhône, La-Roche-sur-Foron et Bonneville ; elles bénéficient de leurs propres bassins de vie, parfois au-delà du Grand Genève.
Des axes de déplacements, ferroviaires, doux ou routiers, connectent les agglomérations régionales à l’agglomération centrale et au cœur d’agglomération, notamment grâce au Léman Express.
Cette organisation “multipolaire” génère une véritable interdépendance entre les entités qui la composent, dans leur fonctionnement économique, culturel, sociétal à l’échelle des bassins de vie.